Dans une vieille maison miteuse de l’île, on peut trouver ce qui s’appelle un vieux livre de conte : Il est signé du nom de Phileas MccErb, cet homme est celui qui a fixé le destin de l’île.

Au XIXème siècle, le jeune Phileas était, comme beaucoup d’hommes blancs, un marchand d’esclaves. Son travail consistait à transporter les esclaves d’Afrique vers le nouveau continent. L’endroit où étaient entassées ces pauvres âmes était situé dans les îles paradisiaques des Caraïbes, où la marchandise humaine souffrait sous un soleil d’or cuisant. Phileas eut vent de l’utilisation de ces « belles négresses » à des fins sexuelles. À l’époque, le racisme empêchait ce genre de relation, ainsi naquit une idée sournoise. MccErb commença par remplir ses bateaux de magnifiques femmes d’Afrique et les amena sur une île qu’il s’appropria et baptisa « l’île du plaisir ». Il offrit alors à des hommes fortunés de venir passer des vacances dans la luxure moyennant une belle somme. Cette île devint un lieu de rendez-vous secret et un grand succès s’en suivit. Les grands hommes et militaires y côtoyaient les pirates et, lentement, quelques personnes décidèrent de s’y installer.

Il y eut même quelques femmes désireuses de soumission et de plaisirs interdits qui arrivèrent, portant des masques car elles venaient de bonnes familles et avaient peur d’être reconnues par des proches ou même quelques bedeaux. Connor, fils de Phileas, continua le développement de l’île et affréta des navires transportant des femmes de divers endroits du monde, pour « proposer plus de produits » comme il disait. Il se fit bâtir un manoir qui ferait office de maison close, et le nomma Paradis. L’île gagna encore en notoriété avec les années, connue comme un palace de stupre où les hommes venaient se donner du plaisir le temps d’un séjour. Une sorte de club où ce qu’il se passait restait secret. Le nom resta et le Paradis devint le point névralgique de l’île. Des lois fort simples furent éditées : Les hommes étaient les maîtres et les femmes étaient esclaves des désirs de ces derniers. Le mariage était mal vu mais pas forcément illégal.

Les enfants qui naissaient en ce lieu étaient envoyés sur le continent pour qu’ils ne grandissent pas dans la perversion. Le temps passait et des femmes de tous les pays étaient présentes ; comme les clients qui, parfois, venaient de très loin pour assouvir des désirs procurés nulle part ailleurs. L’île des plaisirs était devenue une immense institution, une sorte d’état non officiel dont on connaissait l’existence mais dont personne ne parlait. Une immense maison close avec sa propre ville autarcique. Aujourd’hui, l’île prospère toujours. Le Paradis est tenu par Aya Doll, ancienne escort girl ; elle d’ailleurs est la première femme à diriger l’endroit. Le havre de stupre perpétue ses lois et ses traditions et l’intérêt qu’il suscite est toujours aussi grand. À vous de venir visiter, pour dominer ou être dominé.